Les revendications du G.A.A.R.


    -Abolition du projet respect, de la police de Québec
 Pour plus de détails sur ce projet, lire http://www.nefac.net/node/2188

    -Légalisation de la pauvreté
 Il est en effet illégal d'être sans-abris, du moment qu'il est impossible de rester réveillé 24/24, et qu'il est interdit de dormir sous les ponts, dans les parcs, dans les squatts, etc. et que les ressources pour les sans-abris sont non seulement inadéquate, mais bien souvent manquante. À titre d'example," occuper plus d'une place assise sur un banc, ou s'y être tenu debout ou s'y être couché" est une infraction passible d'une amende de 100$ plus les frais (règlement municipal : 1913 Art : 4.3 Cod : 1). Aussi serait-il bon de mentionner l'utilisation abusive et arbitraire des règlements municipaux pour interdir aux plus démunis l'accès à la place publique. Ceci est utilisé dans le cadre du projet respect en distribuant, entre autre, des tickets de flânage.

    -Abolition des règlements municipaux relatifs au mendiage
 Le réglement municipal 192, art. 25, cod: 2   interdit le mendiage. Le ticket est de 100$ plus les frais (qui commencent à 41$ et grimpent ensuite) et le fait de refiler cette facture à un mandiant est un non-sens total. L'issue la plus probable étant généralement la prison, la société devra payer beaucoup plus cher que la monnaie qui était demander pour punir cet individu d'avoir été pauvre

    -Légalisation des métiers marginaux (squeeger, amusement publique, prostitution, etc.)
Les avis concernant la prostitution étant généralement assez partagés, nous nous devons de constater qu'elle est un fait, même en étant illégal. L'example de toutes les prostituées qui furent tuées à Vancouver devrait nous ouvrir les yeux sur le traitement qui leur est réservé en étant forcées de se cacher. En ce sens, ceci n'est pas une prise de position du groupe en faveur de la prostitution en général, mais un constat que la sécurité des prostitué-e-s est et sera menacée tant qu'elles seront poussées vers la clandestinité.

Pour ce qui est de la pratique du squeegee, ou des amuseur-euse-s publique, il en va de même que les mendiants. Rien ne sert de donner des tickets s'il est évident que le-la contrevenant-e n'a pas les moyens de les payer. Dans le cas des squeegeers, les flics répriment avec une marge de manoeuvre incroyable. Aucun règlement n'existant spécifiquement sur la pratique du squeegee, les flics choisissent alors parmi une pile de règlements celui qu'ils utiliseront. Le montant du ticket donné differe alors d'une fois à l'autre, allant jusqu'à 200$ plus les frais (60$) pour avoir fait du commerce sur la voie publique. Les squeegees sont alors confisqués (voir volé puisque l'on n'a pas de preuve qu'il a été saisi) ou bien simplement brisé devant le contrevenant.

    -Dignité et respect de nos droits en cas d'arrestation
Lorsque la police arrête quelqu'un 2 fois dans la même journée ou lorsque trouvé ivre sur la voie publique (ou juste s'ils veulent faire chier quelqu'un), la police amène parfois la personne au poste de police pour dégrisement, ce qui veut en général dire : jusqu'au lendemain matin, peu importe l'heure à laquelle il s'est fait arreté. Pour éviter que cela puisse se produire de façon arbitraire, nous demandons que la personne trouvé ivre soit ramené à son domicile, et non au poste de police. Dans les cas ou il est amené au poste, des normes minimales de respect des droits de la personne devraient s'appliquer. En premier lieu, puisque la personne est détenue pour ivresse, elle devrait avoir le droit de passer un test d'alcoolémie sur demande, pour que si elle n'est pas saoule pour vrai, qu'elle soit immédiatement libérée. Aussi, les faits nous démontrent que le dégrisement est utilisé de manière punitive, et non vraiment en tant que mesure de dégrisement. Puisque l'individu n'est pas en état d'arrestation, il n'a pas accès à un avocat, ce qui permet aux flics de brimer ensuite les droits de manière encore plus draconienne. Des témoignages nous démontrent que les détenus n'ont que rarement droit à un repas, même s'ils n'ont pas encore manger. Les repas sont donnés à des heures précises, et la personne arrive généralement après, et est libéré avant le déjeuné. Aussi, les flics choisissent eux-même si oui ou non la personne détenue aura droit à ses médications. Les anti-dépresseurs, opiacés et anxiolitiques ne sont presque jamais administré, et même d'autres médicaments, tel l'insuline, se sont déja vu refusé.